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Endométriose et santé mentale : pourquoi il est crucial de prendre soin de son bien-être psychologique.

Avec Camille Derveaux-Ringot Patiente Experte et co-fondatrice de Gyneika

L’endométriose, une maladie systémique aux multiples facettes

L’endométriose est une maladie chronique qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer.
Elle se caractérise par la présence de tissus semblables à l’endomètre en dehors de l’utérus, provoquant des douleurs invalidantes, des troubles digestifs, des troubles urinaires, de la fatigue chronique et parfois une infertilité. Si les symptômes physiques de l’endométriose sont bien documentés, les répercussions sur la santé mentale sont souvent négligées.

Pourtant, l’impact psychologique de cette maladie est immense. La douleur chronique, les difficultés de diagnostic, et la gestion d’un quotidien bouleversé peuvent entraîner du stress, anxiété, voire de la dépression. Il devient donc crucial de prendre soin de sa santé mentale en parallèle des traitements médicaux.

« La prise en charge de ma santé mentale a été un moment décisif dans mon parcours de patiente.
Cela m’a permis de passer de la phase de colère à celle d’acceptation. Ensuite, j’ai pu redevenir actrice de ma maladie et mettre en place les choses dont j’avais besoin »

1. Douleurs chroniques et leur impact sur le mental

Vivre avec des douleurs chroniques peut considérablement altérer le bien-être psychologique. Les crises douloureuses liées à l’endométriose sont souvent imprévisibles et peuvent durer plusieurs jours. Ces douleurs, parfois insoutenables, affectent la qualité de vie au quotidien, avec un impact direct sur les activités sociales, professionnelles et familiales.

« On a l’impression que personne ne nous comprend, que l’on sous-estime notre douleur. On n’ose plus accepter des engagements de peur de devoir encore les annuler au dernier moment. »

Isolement social : Les douleurs peuvent rendre difficile la participation à des événements ou des activités habituelles, créant un sentiment d’isolement.

Frustration et perte de contrôle : Ne pas savoir quand la douleur va apparaître ou cesser peut générer un sentiment de frustration et de perte de contrôle sur sa propre vie.

2. L’impact émotionnel d’un diagnostic tardif

L’endométriose est souvent diagnostiquée après des années d’errance médicale. Ce parcours difficile peut laisser les femmes avec un sentiment de découragement, de colère, et d’injustice. Ce retard de diagnostic peut entraîner une détérioration de la santé mentale, avec des femmes qui finissent par douter de leurs symptômes ou qui se sentent incomprises par leur entourage et même parfois par le corps médical.

« Combien de fois on m’a dit que c’était le stress. J’en venais à douter moi-même. Est-ce que c’est dans ma tête ? Est-ce que je suis folle ? Je craignais que de ce que l’on pensait de moi. Cela ajoutait encore plus d’anxiété. »

• Stress et anxiété : Les symptômes non diagnostiqués peuvent générer une anxiété importante.

Manque de validation : L’absence de diagnostic clair peut entraîner un sentiment d’invalidation de la part de la société et des professionnels de santé.

3. Les conséquences sur l’estime de soi et la dépression

L’endométriose peut également affecter l’image de soi et la confiance en soi. La douleur et les troubles associés, comme l’infertilité, peuvent entraîner des sentiments de culpabilité, d’injustice, et un impact négatif sur l’estime de soi. Ces émotions, combinées à la fatigue physique, peuvent mener à un état de dépression.

« L’endométriose donne des troubles digestifs comme des envies impérieuses ou le ventre constamment gonflé mais aussi des douleurs aux rapports. Cela impacte négativement l’estime de soi. »

Incertitude sur l’avenir : L’endométriose étant une maladie incurable à ce jour, la gestion de l’incertitude liée à l’évolution des symptômes peut affecter le bien-être psychologique.

Infertilité : Pour de nombreuses femmes, l’endométriose peut rendre la grossesse difficile, ce qui peut engendrer une grande détresse émotionnelle.

4. Pourquoi il est essentiel de prendre soin de sa santé mentale

Prendre soin de sa santé mentale lorsque l’on vit avec l’endométriose n’est pas un luxe, mais une nécessité. En effet, les émotions et le stress ont un impact direct sur les symptômes physiques de la maladie. Une mauvaise gestion du stress peut entraîner des poussées inflammatoires et aggraver la douleur.

« Le stress peut être un déclencheur de crise d’endométriose. Cela m’est arrivé plusieurs fois. »

Gestion du stress : Apprendre à mieux gérer son stress peut réduire l’intensité des symptômes.

Thérapies cognitivo-comportementales : Ces thérapies peuvent aider à mieux gérer les douleurs chroniques et à réduire les risques de dépression et d’anxiété.

Soutien psychologique : Consulter un psychologue ou rejoindre un groupe de soutien peut apporter un espace de parole et de compréhension, permettant de ne pas se sentir seule dans la lutte contre la maladie.

5. Conseils pour améliorer son bien-être mental avec l’endométriose

« Les soins de support qui m’ont le plus aidée sont le yoga, la micronutrition et la sophrologie. »

Thérapies holistiques : En plus des traitements médicaux, intégrer des pratiques comme la méditation, le yoga, ou la sophrologie peut aider à mieux gérer le stress et la douleur.

Rejoindre des groupes de soutien : Partager son expérience avec d’autres personnes atteintes d’endométriose peut être un puissant moyen de se sentir moins isolée et mieux comprise.

Alimentation et micronutrition : Adopter une alimentation anti-inflammatoire et utiliser la micronutrition pour soutenir son corps et son mental peut améliorer la gestion des symptômes. Des compléments alimentaires spécifiquement adaptés, comme ceux proposés par Gyneika, peuvent aider à réduire l’inflammation et soutenir le bien-être mental.

Conclusion : une approche globale pour mieux vivre avec l’endométriose

L’endométriose est une maladie qui affecte à la fois le corps et l’esprit. Prendre soin de sa santé mentale est donc essentiel pour mieux gérer les symptômes et améliorer sa qualité de vie. En associant les traitements médicaux, des thérapies psychologiques, et une attention particulière à son bien-être mental, il est possible de mieux vivre avec cette maladie chronique.

Ensemble, reprenons le pouvoir sur la santé féminine.

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